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Il y a un endroit au monde où des femmes de type germanique, font 4 enfants en moyenne

Les mennonites du Mexique ! On va rappeler un peu leur histoire avant de parler de leur actualité.
Les mennonites sont une communauté originaires d’Allemagne et d’Hollande, ils sont issus d’un courant très conservateur du protestantisme, ils ont fui les persécutions dans ces deux pays, pour se retrouver dans un 1er temps en Russie, à partir de 1789. Puis en 1873, 7000 d’entre eux partent s’installer au Canada, plus précisement dans les provinces de Manitoba et de Saskatchewan. En 1917, un enseignement laïc, obligatoire et universel devient obligatoire au Canada, ce qui fera à nouveau fuir les mennonites, la destination ? Le Mexique, le nord du Mexique, plus précisement l’état de Chihuahua, en bordure de désert. Accueillis à bras ouverts par le président mexicain de l’époque – Alvaro Obregon – ils ont pu négocier quelques privilèges, comme avoir leurs propres écoles. Ils vivent à part en autarcie, ne se mêlant pas à la population mexicaine, n’apprenant même pas l’espagnol (en tout cas au début). 3,000 sont partis du Canada en 1921 pour s’installer dans le nord du Mexique, en 1927 ils déjà étaient 10,000, ils seraient 100,000 à l’heure actuelle au Mexique.

Les mennonites ont une vie très cadrée, et assez stricte, c’est à dire pas d’électricité, pas de moteurs (donc pas de voitures), tout ceci a été négocié avec Alvaro Obregon à leur arrivée, ils vivaient à part au nord du Mexique près du désert, vivant essentiellement d’agriculture (certains vivant très bien grace à cela). Les femmes mennonites se marient jeunes, en moyenne à l’âge de 20 ans, à 25 ans elles ont déjà deux enfants, et à 40-44 ans, elles en ont EN MOYENNE QUATRE. Dans aucune communauté, dans aucun pays, vous ne voyez des femmes blanches faire autant d’enfants, aucune. La communauté ne se mélange presque pas (seulement 2% des mariages se font en dehors de la communauté), donc presque pas de métissage. Commme vous pouvez le voir sur le tweet ci-dessous :

Les mennonites ont beau avoir parcouru une partie du globe au fur et à mesure des générations – Allemagne, Pays-Bas, Russie, Canada, Mexique), ils ont conservé leurs traits germaniques et une langue le “Plautdietsch” qui est un dérivé du bas allemand prussien, la majorité d’entre eux ne parlent pas espagnol ou très peu. Il y a certes un courant plus libéral, moins strict sur l’éléctricité et qui essaie de s’intégrer davantage dans la société mexicaine, mais le courant traditionnel et conservateur est encore très important. Comme le montre l’exemple du village de Sabinal, situé à 4 heures de Ciudad Juarez (tristement célèbre pour ces meurtres, une des villes les plus dangereuses du monde), qui a compté jusqu’à 2,000 habitants, mais quand le gouvernement a décidé d’y installer l’électricité, plus de la moitié des habitants ont fui, principalement vers la ville de Campeche.

Autre problème, plus grave encore, ils sont pour la non-violence. C’est bien, c’est joli sur le papier, mais quand vous vivez isolés, non loin des cartels de la drogue, du traffic d’êtres humains et j’en passe, vous faites de vous une proie facile. Les narcos sont particulièrement actis dans l’Etat de Chihuahua, l’état mexicain est complètement débordé et impuissant, et certains mennonites se sont enrichis via l’agriculture, ce qui en font des cibles pour d’éventuels enlèvements, rackets.

En raison de cela, certains mennonites ont décidé de s’installer ailleurs au Mexique, où les narcos sont moins présents comme l’Etat de Durango, situé juste au sud de Chihuahua, ou carrément de fuir le pays pour retourner au Canada (100 ans après) ou au Bélize.

La situation n’est pas rose, la sécheresse, leur non-violence face à des gens ultra-violents est problématique, ainsi que l’arriérisme du courant traditionnel. Tout ceci est un frein à leur développement, mais leur démographie permet tous les espoirs (aucune communauté blanche sur terre ne fait autant d’enfants).

D’autres communautés ont su s’affranchir d’un état parasitaire et des narcos, comme la ville de Cheran dans le centre du Mexique. Peuplée majoritairement d’indiens, la ville est complètement autonome, et l’état mexicain laisse faire. Une voie à suivre pour nos germano-mennonites ? Il faudra employer la violence, il n’y a que lorsque l’on instaure un rapport de force, que les gens d’en face vous prennent au sérieux et sont obligés de négocier. Bon courage à ces germains rigoureux, leur communauté va perdurer, la démographie est une guerre, et eux, ils ne la perdent pas !

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