Société

Courrier des lecteurs : lettre ouverte aux jeunes qui “luttent” pour le climat

Nous publions en intégralité la lettre d’un lecteur au sujet de la lutte des jeunes générations contre le réchauffement climatique :

Un journal télévisé du 19 mars.

Le présentateur exalté, enflammé par son sujet, nous annonce le retour des jeunes dans la rue. Jeunes qui luttent (sic) et qui veulent sauver (resic) le climat. Première considération : il s’agit bien de jeunes, de jeunes enthousiastes, qui manifestent, bruyamment certes, leurs convictions. Il ne s’agit pas de la racaille que nos médias désignent habituellement sous ce même vocable de “jeunes”. Deuxième considération : ces jeunes ne tiennent aucun compte des distances entre individus (je n’aime pas le terme impropre “distanciation sociale”) et des mesures en vigueur depuis un an. Troisième considération : je doute fort que la majorité – et je suis tenté de dire la totalité – de ces adolescents puisse expliquer clairement des desiderata cohérents en matière climatique.

Une manifestante inepte affirme même du haut de sa péremptoire certitude que le coronavirus est un symptôme du réchauffement climatique. J’attends la démonstration. Convenons d’emblée que peu de personnes peuvent parler du phénomène en connaissance de cause. Je ne possède que des rudiments de géographie, de physique, de météorologie, de climatologie, de mathématiques, d’océanographie ou d’autres sciences connexes que pour parler en pleine connaissance du sujet mais j’ai, cependant, du bon sens et un esprit critique.

Quasi le seul scientifique à avoir droit à la parole dans nos médias belges est Jean-Pascal van Ypersele de Strihou qui a été vice-président d’un groupe de travail du GIEC ; le GIEC étant un organisme dépendant de l’ONU. Cet homme est un alarmiste convaincu qui n’avance aucun argument. Le moindre petit événement est monté en épingle, notre « élite » joue sur les peurs en instrumentalisant le moindre phénomène météorologique ou le moindre aléa climatique. On dramatise, on envisage des catastrophes et on légifère. Taxes, suppression des diesels, promotion imbécile des voitures électriques,… Les scientifiques qui n’adhèrent pas à cette thèse réchauffiste anthropique sont ignorés et n’ont pas droit de parole ; je songe, par exemple, aux 31.000 signataires, dont 9.000 titulaires d’un doctorat en sciences, de la Global Warming Petition Project, connu aussi sous le nom de Oregon Petition. On ne dialogue pas avec ces gens-là, voyons !

Les scientifiques connus qui se sont opposés à “l’évidence climatique” ont été remerciés et ont disparu des médias “de référence” ; je songe, par exemple, à Pierre Kohler, écarté de l’antenne de RTL France ou à Claude Allègre, scientifique, ancien ministre de l’Education Nationale, en France. Le monde journalistique entier ainsi que le monde du spectacle et les “artistes” se pâment devant leur égérie, Greta Thunberg (avec ses suiveuses locales Anouna De Wever et Adélaïde Charlier), adolescente autiste et brosseuse de cours, à l’allure de fillette mal dégrossie. Elle sera accueillie dans les plus hautes sphères du pouvoir sans avoir la moindre connaissance scientifique.

Greta Thunberg est-elle en train de devenir la caricature d'elle-même ? -  Quotidien | TMC

Quelques réflexions pêle-mêle :

Les relevés météorologiques scientifiques datent, au mieux, du début du XIXe siècle et n’autorisent donc pas de conjectures prévisionnelles sérieuses. De plus, d’après mes lectures, le CO2 tant décrié peut être bénéfique : il peut être insufflé dans des serres de culture en augmentant la croissance des plantes tout en diminuant leurs besoins en eau. Des carottages effectués dans le Grand Nord ont révélé que le taux de CO2 augmente après une période de réchauffement et qu’il n’en est donc pas la cause. En 1911, une canicule s’abattit sur l’Europe ; elle dura approximativement 70 jours, de juillet à septembre. N’étant pas un expert climatique, moi, je suis cependant capable de comprendre qu’à cette époque, les émissions massives à effet de serre dans l’atmosphère étaient encore inexistantes. À Paris et à Londres, les gens finirent par dormir dans la rue, sous des températures frôlant les 40 °C et au total, en France, il y eut autour de 40.000 morts. Je pourrais multiplier sans fin mes exemples…

“L’écologisme” est devenu un vaste business, ce n’est pas l’ancien vice-président des États-Unis, Al Gore, qui le contredira lui qui déclarait déjà une fortune nette de 1,7 million de dollars, principalement détenue en actifs agricoles familiaux, lorsqu’il était candidat à la présidence des États-Unis en 2000, et qui de pionnier de la lutte pour le climat est devenu un magnat des médias et un titan financier en une décennie, avec une fortune personnelle évaluée à plus de 200 millions de dollars.

Le but des manipulateurs activistes de l’environnement n’est pas de sauver le monde d’une calamité écologique, mais bien de détruire le capitalisme. Il ne s’agit évidemment pas de nier un possible réchauffement sur le long terme mais il convient de ne pas instituer le réchauffement climatique anthropique en dogme, de faire de “La Planète” un nouveau dieu et de faire de quelques lycéennes obtuses des prêtresses.

Quatrième considération : la plupart des jeunes militants “écologistes” ont en main leur désormais inséparable téléphone portable. Je ne reviendrai pas sur les composants de ces appareils qui se raréfient et qu’il faut aller chercher au bout du monde, extraits, le plus souvent, par des enfants misérables. Je m’attarderai sur une partie de leur “uniforme”, à savoir le “jean”, troué ou non. Le coton est produit en Inde, premier producteur mondial. Cette plante nécessite 4000 litres d’eau pour un seul jean quand on sait que la plupart des Indiens n’ont pas accès à l’eau courante. Ce coton est ensuite envoyé au Pakistan pour être filé et tissé. En Chine, cette toile sera teinte en bleu indigo ; pour 1 kilo de pigment de synthèse fabriqué, il faudra des solvants, 100 kilos de pétrole et 1000 litres d’eau définitivement irrécupérable. Le jean sera assemblé en Tunisie où il recueillera des rivets venus d’Australie, des fermetures Éclair du Japon, des boutons de la République Démocratique du Congo,… Il sera ensuite sablé au Bengladesh ; ce sablage est une opération très nocive pour les enfants ouvriers. De là, le jean sera envoyé dans la boutique préférée des “jeunes qui luttent pour le climat” et aura parcouru 65.000 kilomètres, soit une fois et demi le tour de la planète qu’il convient de préserver et aura nécessité la pollution définitive de 11.000 litres d’eau.

Voilà, chers amis jeunes, vous êtes manipulés par la mantra journalistique subsidiée, aux ordres d’une idéologie gauchiste. Les bien-pensants, politiques et autres, l’enseignement progressiste, les bobos de tout poil participent activement à l’occultation de la réalité.

Henri-Louis.

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