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Lettre ouverte à Monsieur Luc Hennart, Président honoraire du Tribunal de première instance de Bruxelles

Monsieur le Président,

Lors du journal télévisé de RTL de 19 heures du 22 novembre, interviewé par Simon François, après le témoignage d’une policière violemment menacée et agressée, vous avez cru bon, turgide d’infatuation, de tenir les propos suivants que je résume.
Vous “pourriez”, en insistant pesamment sur ce conditionnel, comprendre que les policiers pussent éprouver un sentiment d’impunité mais, selon vous, cela ne correspond pas à la réalité : la libération d’un agresseur ne signifie pas l’absence de punition.
Lors des multiples récentes agressions à l’encontre de policiers, un malfrat a été remis en liberté en attendant sa comparution. Si cet individu regagne son pays d’origine avant son procès, vous n’ignorez point quelle sera sa “peine”. Un autre, libéré, a été enjoint, cruelle sanction, de quitter le territoire…
Vous tranchez ensuite qu’il n’est pas acceptable (sic) qu’un policier parle d’impunité ; il ne lui revient pas de décider de ce qu’il doit en être par rapport aux éventuelles poursuites. Cette tâche est dévolue au procureur du Roi ou au juge d’instruction.
Chacun doit rester à sa place (re-sic). Quelle outrecuidance de la part de cette policière, non mais !
Et, s’il y a un sentiment (re-re-sic) de violence omniprésente, c’est la faute des policiers : si on leur manque de respect, c’est parce qu’ils ne sont pas assez formés (re-re-re sic).
La policière menacée délicieusement d’égorgement en tentant de lui dérober son pistolet ne totalise que vingt et un ans de service !
Je présume donc aussi que les pompiers agressés récemment dans les Marolles étaient aussi d’incapables intervenants inexpérimentés qui se mêlaient d’éteindre un incendie.
On apprend aussi avec la plus grande stupéfaction que l’on ne répond pas à un comportement violent ou insultant par un autre comportement violent. Autrement dit, Monsieur le Président, “si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre.”
Extrait du code pénal biblique selon Luc Hennart, suppose-je ironiquement ?
Nul ne peut se laisser violenter sans se défendre ; ce me semble être un droit fondamental.
Je pense, au contraire de vous, que toute violence physique, fût-elle même légère, ou menace grave à l’encontre d’un policier devraient être sanctionnées d’une peine plancher irrécusable, quelles que soient les dispositions d’esprit ou l’âme et conscience du magistrat officiant.
Cela nécessiterait évidemment l’intervention du Législateur dont ce ne semble pas être la préoccupation première.
Doit-on comprendre que les policiers n’auraient plus d’autres ressources que de subir l’irascibilité brutale et hargneuse de la racaille.
Enfin, je retiens cette phrase, “Justice ne veut pas dire nécessairement condamnation”. Ceci est, pour moi, un aveu d’une idéologie laxiste caudataire de la gauche bien-pensante.
Allons-nous attendre, comme nos voisins français, que des véhicules de police brûlent chaque jour, chaque nuit ? Que des policiers soient agressés avec une constance qui laisse la justice française apparemment indifférente ?
Allons-nous attendre que nos villes soient à feu et à sang pour, peut-être, mais j’en doute, réagir ?
Je rêve d’un monde désormais révolu ; grand adolescent, des amis et moi avions manifesté trop bruyamment notre jeunesse dans un terrain de camping de la Côte. Prévenus par des voisins insensibles à notre joie, deux policiers communaux, la cinquantaine bedonnante, sont arrivés, nous ont fait mettre en rang par deux, comme à l’école, et nous ont menés à pied et en silence au commissariat. Tout cela, sans la moindre récrimination ou plainte de notre part. Après un sermon bienveillant, nous fûmes très rapidement libérés.
Difficilement imaginable aujourd’hui sans l’intervention des Droits de l’Enfant, d’avocats et, surtout, des médias indignés…
Je m’égare…
Je n’ai jamais appartenu au monde policier mais il me semble qu’il doit être défendu avec la plus âpre détermination contre ce monde barbare qui lentement nous gangrène.
Tout le respect qui vous est dû ne m’exonère pas, Monsieur le Président, de vous exprimer la révulsion que vos propos ont éveillée en moi.

Henri Louis

Pour illustrer le propos une petite liste non-exhaustive de cas où “la justice” a pu paraître bien tendre et c’est un euphémisme :

Anvers, la police saisit 650kg de cocaïne, la justice bruxelloise relâche les suspects à cause de moyens jugés bruxelloises.
Dilbeek un père de famille lynché par des jeunes, après avoir été arrêtés, ils sont relâchés par le parquet.
Un marocain condamné pour terrorisme ne sera pas expulsé, le conseil du contentieux des étrangers en a décidé ainsi, parce que rien ne garantit que ce djihadiste ne soit pas torturé dans son pays d’origine (hallucinant mais vrai).
Assassinat d’une policière à Anderlecht, condamné à 30 ans, il n’en fait que 10.
– Khalib Bouloudo condamné à plusieurs reprises dans des affaires de terrorisme, notamment le recrutement de jeunes pour partir en Syrie, condamné à 10 ans de prison, il ne fera qu’un an de prison (après appel) et le revoilà dans une affaire d’enlèvement.
Parcours de Nordin Amrani, l’auteur de la tuerie de Liège en 2011 (multirécidiviste)
Justice laxiste envers les mineurs
Meurtre de Julie Van Espen par un multirécidiviste

6 réflexions sur “Lettre ouverte à Monsieur Luc Hennart, Président honoraire du Tribunal de première instance de Bruxelles

  • Bravo!!! on aimerait lire cela plus souvent! Des gens comme ce Luc Hennart, on aimerait les voir faire la police sur le terrain de temps en temps!

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    • Ce magistrat semble trop dans l’évaluation théorique de la situation sur le terrain .. ses statistiques sont elles bien mises à jour ?? La délinquence citadine est parfois devenue telle que le citoyen devra bientôt s’armer non plus de patience mais s’organiser en vue de faire justice lui-même ..

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  • Bravo cette initiative et encore heureusement que nous sommes gentils, et que nous ne sommes pas en pays Phillipin avec un Rodrigo Dutertre car c’en est trop de ces agressions/exactions depuis tout est temps avec ce confinement “nos djeuns idéaliste” ont des idées de mode de vie de prédation, et c’est notre tranquillité qui fout le camp derrière ces actes de non respect du corps de police.

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  • Michel Bruyère

    La réaction de ce juge au sujet de la condamnation récente de la FGTB pour entrave méchante à la circulation est éclairante. “Les juges doivent bien appliquer la loi (d’où la condamnation) mais il faut que le législateur écarte clairement dans un texte de loi les manifestations comme celles de la FGTB et autres organismes du champ d’application de l’entrave méchante à la circulation” Plus à gauche et
    laxiste que cela, tu meurs !

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  • moi ça m’a fait vomier pendant une semaine et ça remonte à nouveau

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  • il y a 16 ans que je vomis quand je vois sa tronche. Comment ose t il clamer sa couleur rouge alors qu’un magistrat est supposé neutre.

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