La formation d’imams modérés sous contrôle de l’État belge n’attire pas les jeunes musulmans
L’Arrêté royal du 18 mars 2020 relatif à la formation et la sensibilisation des ministres du culte islamique en Belgique ne semble pas rencontrer le succès escompté. Le ministre de la justice Justice Vincent Van Quickenborne le déplore : la formation universitaire mise sur pied en partenariat avec l’UCL et la KUL pour toute personne souhaitant devenir ministre du culte islamique attire trop peu d’étudiants. Lancée à la rentrée académique 2020, cette formation n’a attiré cette année que cinq étudiants néerlandophones et pas un seul francophone.
Visiblement, la formation d’imams déradicalisés prônant un islam apaisé et sponsorisé par l’État belge n’intéresse pas beaucoup les jeunes musulmans.
Car c’est bien ce qu’il en ressort lorsqu’on analyse le détail de l’arrêté royal : il s’agit de mettre l’islam sous tutelle de l’État afin de faire cohabiter les valeurs de l’Occident avec la religion de la Mecque pour créer ce qu’on appelle un “islam modéré, apaisé”.
- Une meilleure formation des “cadres” musulmans, générale, d’abord, et spécifique (en matière de radicalisme), ensuite, a été dépeinte comme indispensable. La volonté est d’augmenter le professionnalisme des intervenants, quel que soit le contexte de leur exercice professionnel. (…)
- (…) l’objectif défendu par l’EMB est la mise sur pied d’une authentique formation de niveau universitaire en “théologie islamique”, portée par des universités belges, au même titre que les autres bacheliers et masters qu’elles dispensent. Il s’agirait, selon l’EMB, de la meilleure option afin de créer les racines, “saines”, d’un authentique islam de Belgique, dépassant d’autres initiatives existantes comme le “Master en sciences religieuses, option islam” qui existe grâce à la collaboration entre la KUL et l’EMB. (…)
- La commission d’enquête constate que la formation des représentants officiels du culte musulman intervenant dans un ensemble de contexte est une question qui ressort des auditions comme étant importante. (…)
- La commission d’enquête recommande (…) que la formation de ces représentants du culte soit approfondie, par la création d’un authentique cursus menant à l’exercice de ces professions. Leur exercice devrait, en outre, idéalement être subordonné à la maîtrise d’au moins une des langues nationales, et à la connaissance des valeurs fondamentales de l’État belge et des principes de droit en résultant.
Les jeunes semblent préférer à “l’islam de Belgique”… l’islam tout court.
Sources : LeSoir, BelgianLawReligion
J’ai malgré tout l’impression que c’est une plutôt bonne idée. Il faudrait seulement faire en sorte qu’il soit interdit de devenir Imam en Belgique sans avoir suivi cette formation.
Mais bon, tout cela reste dans le cadre des mesures “molles” et “symboliques” prises par notre gouvernement laxiste, au lieu de traiter le vrai problème, le grand remplacement.